/image%2F0523205%2F20141203%2Fob_d9161c_38804-430506797512-1614280-n.jpg)
Ça commence toujours par une histoire...
Vendredi, fin d’après-midi
Ding, Dong…
On sonne à la porte et pour la Dame assise à sa place, c’est étrange. Elle lève les yeux pour voir l’heure sur l’horloge du mur : 17h30. Une partie des enfants est en haut et son mari fait la sieste.
Elle se lève pour jeter un œil par la fenêtre. Un homme avec des fleurs à la main attend patiemment que quelqu’un lui ouvre. Elle s’interroge quelques secondes sur la présence de cet homme en se dirigeant vers la porte, prend les clés sous le matelas du seddari et ouvre la porte. Elle regarde l’homme et l’interroge :
- Oui ?
- Bonjour Madame, j’ai des fleurs pour Mme K.
- Qui ?
- Mme K, ce n’est pas ici ?
- Attendez deux secondes, j’arrive…
En panique, la Dame ferme la porte et s'y adosse. Ca devenait vraiment étrange cette affaire. Elle se dirigea vers le salon où se trouvait son mari. Elle le réveilla :
- Bassou ! Bassou ! Réveilles-toi !
- Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Il y a un homme à la porte avec des fleurs pour Mme K.
- Et alors ? C’est toi Mme K, non ?!
- Non ! Tu n’as pas compris ! C’est pas pour moi, il a du se tromper ! Vas voir et dis-lui !
- Mon Dieu !
Le mari chaussa ses savates en levant les yeux au ciel. Il se dirigea vers la porte et l’ouvra.
- Ma femme me dit que vous avez des fleurs pour elle ?
- Bonjour monsieur, oui pour madame K.
- De la part de qui ?
- Je ne sais pas monsieur, ce doit être écrit sur le mot qui l’accompagne.
- Un mot ? Ma femme a reçu un mot ?
- Euh, oui monsieur.
- Je peux avoir le mot ?
- Euh oui monsieur, vous pouvez même avoir les fleurs !
L’homme tendit le bouquet au mari et s’en alla. Le mari le regarda s’éloigner en pensa qu’ils ont sûrement du le retarder avec cette affaire qui risque de devenir une affaire d’Etat. Il rentra chez lui avec le bouquet qu’il posa sur la table et la Dame le regarda en lui demandant :
- Alors, elles sont de qui ces fleurs ?
- Il faut regarder le mot, m’a dit le livreur.
- Quel mot ?
- Celui-là !
Le mari tendit à sa femme le bout de papier et le regarda comme si c’était un serpent. Elle lui dit :
- Attends, je vais appeler le petit!
Elle se dirigea vers l’escalier de l’étage et cria :
- BOOBAAAAAAA !
Un bruit sourd et des pas lourd venant de l’étage se font entendre. Le dernier enfant de la Dame arrive à grands pas et demande en voyant sa mère paniquée :
- Qu’est-ce qui se passe? Moi, j’ai rien fait !
- Viens mon fils, viens ! Il y a des fleurs pour madame K qui viennent d’être livrées !
- Ben c’est toi madame K, non ?
- Non mon fils, ce n’est pas moi ! Il est écrit quoi sur ce mot ?
Elle lui tendit le mot livré avec les fleurs comme si elle voulait s’en débarrasser rapidement.
- Alors ?
- C’est écrit : « de la part de X K »
- C’est peut-être un admirateur secret ? Glissa en riant Mr. K pour enrager sa femme.
- Je vais te montrer moi c’est quoi un admirateur secret ! Dit-elle en voulant prendre les fleurs pour les jeter à la poubelle.
- Attends Oummi, c’est peut-être Chouchou ?!
- Chouchou !? Tu penses ? Elle serra les fleurs contre elle avec un air de tendresse absolue. Oh mon fils chéri !
- Incroyable mais quand c’est lui, tu deviens de la marmelade, madame K !
Elle fusilla son mari des yeux et regarda les fleurs comme si c’était la septième merveille du monde.
Deux heures plus tard, Chouchou rentre à la maison
La Dame entend du bruit venant de l’entrée et leva la tête de son tricot. Reconnaissant son fils Chouchou, elle se leva précipitamment et se dirigea vers lui :
- Oh mon fils ! Tu es le meilleur ! Lui dit-elle en le serrant très fort dans ses bras
Son fils étonné, serra sa mère dans les bras en riant et lui rétorqua :
- Quel accueil ! Qu’est-ce qui te rend aussi heureuse Oummi ?
- Ah ne fait pas le malin avec ta mère mon petit ! Les fleurs sont très belles, je les A-DO-RE !
- Euh quelles fleurs, Oummi ? Demanda-t-il en riant de plus belle !
- Ahh je savais que c’était toi !
Elle se tourna vers son mari et lui dit :
- Tu as vu, je t’avais bien dit que c’était lui !
- Euh Oummi, je t’assure que ce n’est pas moi ! Répliqua Chouchou en souriant à sa mère.
- Ta, Ta, Ta, je sais que c’est toi, mon cœur me l’a dit !
Chouchou regarda sa mère et pensa qu’il ne devrait peut-être pas insister. La Dame avait l’air joyeuse et heureuse aujourd’hui.
Une heure plus tard, Doudou appelle
- Allo ?
- Ah benti, tu vas bien ?
- Oui Oummi et toi ?
- Très bien ma chérie ! J’ai reçu des fleurs aujourd’hui !
- Ah alors, elles t’ont plu ?
- Ouiii, je les A-DO-RE !
- Ah je suis trop contente !
- Ton frère est un ange !
- Euh pourquoi ?
- Ben c’est lui qui me les a offertes !
- Euh c’est lui qui te l’a dit ?
- Ah non, mais j’avais deviné et il a essayé de me faire croire que ce n’était pas lui !
- Euh ... Ah ben c’est bien !
- Tu les verrais ma chérie, elles sont trop belles !
- J’imagine Oummi, j’imagine !
Doudou resta un instant pensive au bout du fil et se dit qu’elle ne devrait peut-être pas corriger ce malentendu. Ces derniers temps, Chouchou ne passait pas beaucoup de temps en famille. Ca devait rassurer la Dame qu’il lui ait envoyé des fleurs et ça lui évitera une déception profonde de savoir que ce n’était pas lui.
- J’ai hâte de les voir Oummi !
Elles continuèrent de discuter et cette affaire fut close dans l’esprit de chacun. Le pire a été évité et la Dame fut rassurée.
